Lauréats de la Bourse Jiyuu-Hugo Sarrade
« Jiyuu » signifie « Liberté » en japonais. Cette bourse a été créée en janvier 2016 à l’initiative de Stéphane Sarrade en mémoire de son fils Hugo, jeune homme de 23 ans victime des attentats qui ont frappé la France le 13 novembre 2015.
D’un montant de 5 000 euros, cette bourse vient en aide à un(e) étudiant(e) désireux(se) d’effectuer un stage au Japon dans le but d’enrichir sa formation scientifique. Elle s’adresse à un(e) étudiant(e) inscrit(e) à l’École d’Ingénieurs Polytech et à la Faculté des Sciences de Montpellier en Licence 3 ou en Master scientifique (quel que soit le domaine).
Portrait d’Hugo Sarrade
Hugo Sarrade était étudiant en Master Informatique à la Faculté des Sciences de Montpellier et se destinait à faire de la recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle. Il affectionnait tout particulièrement le Japon, pays qu’il connaissait bien et dans lequel il ambitionnait de réaliser sa thèse.
Hugo Sarrade était fasciné par ce pays qui favorise la coexistence naturelle des sphères technologique et culturelle, dans le respect des autres et de la collectivité.
Hugo Sarrade considérait que l’innovation naît de la confrontation à d’autres savoirs et à des approches technologiques différentes.
Processus de sélection des bénéficiaires de la bourse / Calendrier
Le dossier de candidature devra comporter une lettre de motivation dans laquelle les candidats expliqueront :
=> pourquoi ce stage,
=> pourquoi le Japon,
=> l’articulation de ce stage avec la formation,
=> le projet professionnel de l’étudiant-e.
Cette lettre de motivation sera déterminante dans la sélection du lauréat de la Bourse Jiyuu – Hugo Sarrade.
Le dossier de candidature devra être transmis dûment rempli avant le 1er mars 2019 à l’adresse mail suivante : fds.affgen@umontpellier.fr
Les dossiers incomplets ou mal remplis ne seront pas traités.
La sélection des candidats se fera courant mars 2019.
Les candidats seront tenus informés des conclusions du jury le 28 mars 2019:
l’étudiant-e dont le dossier de candidature a été retenu, sous réserve qu’il/elle fournisse les justificatifs de son stage au Japon,
ceux dont le dossier de candidature n’a pas été retenu.
Les décisions du jury sont sans appel.
Date de la remise de la bourse à déterminer
Alexandra Vinchent, lauréate de la 1ère bourse nous livre son expérience
Interview d’Alexandra Vinchent, lauréate de la Première Bourse Jiyuu-Hugo Sarrade – 2016 – Stage réalisé à l’Institut de Recherche Chimique de Kyoto d’avril à juin 2016
– « Bonjour Alexandra, tu es la lauréate de la Première Bourse Jiyuu-Hugo Sarrade, grâce à laquelle tu as pu réaliser ton stage de première année de Master Sciences et Numériques pour la Santé au sein de l’Institut de Recherche Chimique de Kyoto d’avril à juin 2016. Peux-tu nous parler de cette expérience ? «
Réponse : C’était une expérience vraiment enrichissante dont je garde un excellent souvenir ! J’ai été intégré à un laboratoire de recherche en étant supervisée par un sensei – tuteur en japonais – formidable. En semaine, mes horaires de travail étaient plutôt flexibles et se calquaient sur celles de mes collègues : j’arrivais entre 10h et 11h, travaillais et assistais à des séminaires en anglais ou japonais. Le soir, je dînais avec ma collègue Winnie vers 18h-19h et reprenais le travail jusqu’à 21h-22h. Les week end m’ont permis de visiter Kyoto ainsi que d’autres villes japonaises – Himeji, Kobe, Osaka, Kurama et Tokyo – avec d’autres jeunes rencontrés là-bas. L’ambiance fut vraiment conviviale durant tout mon séjour : nous sortions très souvent ensemble, étions immergé dans la culture japonaise, préparions des repas conviviaux … Les journées étaient bien remplies !
– « Que retires-tu de ton expérience ? »
Réponse : Beaucoup de choses positives : de nouvelles connaissances, de nouveaux amis, de magnifiques souvenirs et surtout, un horizon qui me paraît bien plus riche qu’auparavant !
– « As-tu une anecdote à nous raconter ? »
Réponse : Lors d’un festival se déroulant à Kyoto, nommé « Aoi Matsuri », nous avions décidé avec mes amis de porter des véritables kimonos. Nous les avions donc réservés en ligne dans une boutique qui proposait de les louer. Je ne m’attendais à ce que le port de cet habit soit aussi complexe : nous avions au moins 3 ou 4 couches de vêtements en plus du kimono. L’habillage durait en moyenne 1h, coiffure incluse ! Lors de notre arrivée au Palais royal de Kyoto, oú le festival débutait, nous avons été très étonnés de constater que seuls quelques personnes avaient revêtu cet habit traditionnel alors que ce dernier – ainsi que le yukata – est habituellement privilégié des japonais lors de ces fêtes traditionnelles. Notre tenue a donc amusé pas mal de personnes, les japonais comme les étrangers qui n’ont pas manqué de nous prendre en photo ! Cette journée reste vraiment l’un de mes meilleurs souvenirs.
– « Quels sont tes projets aujourd’hui ? »
Réponse : Après cette expérience, j’ai décidé d’intégrer la vie active mais n’exclus pas de reprendre mes études dans le futur pour acquérir de nouvelles compétences.
J’ai également prévu de retourner au Japon pour revoir mes amis et visiter d’autres lieux : mon expérience m’a vraiment fait découvrir un pays magique que je souhaite découvrir encore davantage !